Encadrer la croissance grâce aux piliers décisionnels
L’exportation a toute son importance dans la croissance de son entreprise. Continuellement, on se pose beaucoup de questions pour l’augmenter.
Devrait-on exporter ses produits vers les États-Unis? Vers l’Europe? Et si une croissance exponentielle s’ensuit, comment la gérer adéquatement? Quelles sont les stratégies porteuses de croissance et comment choisir celle qui sera la mieux adaptée à mon entreprise?
La croissance n’implique pas toujours des transactions d’envergure qui font les manchettes. D’autres approches permettent de transformer le modèle d’affaires, de diversifier les flux de revenus ou de renforcer la proposition de valeur afin de passer en vitesse supérieure.
Cinq exemples de stratégies de croissance
1. Élargir le marché
Les marchés naturels hors du Québec sont beaucoup plus grands. En 2023, on dénombre près de 8,8 millions de résidents dans la Belle Province, alors que la population de l’Ontario s’élève plus 15,3 millions de personnes et celle de l’État voisin de New York, à 19,5 millions de personnes, et ce, tout juste à notre frontière.
« Ça implique des pratiques d’affaires et, parfois, des devises et des cadres juridiques différents, mais on passe d’un petit bol à un grand aquarium. »
- Benoit Trudel, conseiller principal en développement des compétences et pratiques de gestion chez Desjardins Entreprises
2. Exportation – Oui, on le répète, c’est important !
De nombreuses industries de services peuvent aisément « exporter » les bonnes idées du Québec en matière de finance, d’architecture, de consultation ou de créativité. Du côté manufacturier, l’exportation demeure une stratégie éprouvée pour connaître la croissance, à condition de surveiller étroitement le coût de revient en fonction de la hausse des frais de transport et tous les autres frais reliés à cette action.
3. Fusion et acquisition
De telles transactions offrent la voie rapide vers une croissance spectaculaire.
« On peut travailler fort pendant 5 à 15 ans pour atteindre un seuil de ventes, ou y parvenir en 3 à 6 mois en achetant son concurrent », résume Yann Van de Voorde, directeur de comptes principal chez Desjardins Entreprises.
4. Partenariat
Deux entreprises qui souhaitent conserver leur indépendance préféreront négocier un partenariat. Celui-ci peut prendre la forme d’un échange de bons procédés, d’une entente contractuelle ou du démarrage d’une entreprise commune.
5. Innovation du modèle d’affaires
Les technologies permettent maintenant l’émergence, dans presque tous les secteurs de l’économie, de nouveaux modèles d’affaires où l’on joint avec plus de facilité — ou alors d’une manière radicalement nouvelle — des clients qui étaient autrefois difficilement accessibles.
« Les modèles d’affaires basés sur des revenus mensuels récurrents ou une offre SaaS (pour Software as a Service) monnaient la stratégie différemment, pour soutenir une croissance exponentielle. »
- Yann Van de Voorde, directeur de comptes principal chez Desjardins Entreprises
Quatre piliers décisionnels
Ces stratégies de croissance sont loin d’être les seules. Lorsque plusieurs occasions se présentent, où serait-il préférable de concentrer ses efforts?
« Évaluez chaque occasion en fonction de 4 grands champs : l’alignement de la stratégie par rapport à l’organisation, la compatibilité avec la culture d’entreprise, l’impact humain et les incidences financières. »
- Benoit Trudel, conseiller principal en développement des compétences et pratiques de gestion chez Desjardins Entreprises
Si mettre en place une stratégie de croissance nécessite d’y consentir des investissements majeurs, l’entreprise devra se questionner sur la marge de manœuvre qu’il lui restera pour tirer profit d’autres occasions potentiellement plus intéressantes à l’avenir.
Mettre son réseau à profit, on ne le répète pas assez souvent.
Les grandes entreprises ont la chance de compter sur des équipes de comptables, de fiscalistes et de spécialistes pour orchestrer de tels projets, mais les dirigeants de petite et moyenne entreprise (PME) n’ont pas à faire cavalier seul.
« Couvrez vos angles morts en demandant l’avis de votre conseil d’administration, d’un comité consultatif, de votre réseau professionnel et surtout, établissez une bonne relation avec votre institution financière », recommande Benoit Trudel.